Le nain Mayurgrak, attablé à la taverne La Citrouille Évidée, raconte sa soirée de Samain.
– Alors que je creusais dans mon jardin, je tombe sur un coffre rempli de pièces d’argent. Je me précipite chez mon voisin elfe Aral pour lui annoncer la nouvelle quand je me suis souvenu brutalement pourquoi je creusais…
C’est ce week-end, à la porte de Champerret à Paris. Vous pourrez rencontrer tout un tas d’acteurs du monde de l’imaginaire :Écrivains, illustrateurs, créateurs de jeux, artisans, acteurs, costumiers. J’en passe et des meilleurs.
Comme tous les ans, l’entrée est gratuite pour les visiteurs costumés ce qui crée une ambiance unique !
Le thème de cette année est l’alchimie et une anthologie éditée par les éditions Elenya y est consacrée.
Comment ? Vous n’êtes pas déjà en route ?
1780 : une mystérieuse race extraterrestre, les Dryades, propose à Louis XVI un pacte qu’il ne peut refuser, faisant de la France la première puissance du Vieux Monde. 1815 : Thierry de Chambreuil, capitaine du corps des Mousquetaires Noirs se voit proposer par l’ambassadeur Cérès une mission d’apparence anodine, mais qui pourrait bien fragiliser les relations entre le royaume et ses alliées d’outremonde. Il ignore que des agents du traître Lafayette, le dirigeant des renégats de Nouvelle France, ont traversé l’océan. Avec l’aide de la magie ancestrale des Hurons, et des redoutables créatures qui les accompagnent, ils ont ourdi un terrible complot qui pourrait abattre la plus grande monarchie européenne. Assisté par Dame Thalie, la Dryade rebelle, Thierry de Chambreuil saura-t-il triompher de la Vindicte du Corbeau et découvrir la vérité qui se dissimule dans l’ombre
Ici, on a affaire à une uchronie originale puisque foin de révolution, foin de république. Louis XVI reste au pouvoir grâce au pacte qu’il a signé avec les Dryades et ça nous permet de voir évoluer des personnages historiques (Robespierre, Danton et Bonaparte ) dans un autre contexte, une monarchie parlementaire de bon aloi . C’est assez jouissif.
L’histoire est complexe mais on ne s’y perd pas, le fil conducteur est solide comme son personnage principal, le mousquetaire noir, Thierry de Chambreuil un bio-cyborg un poil ronchon qui ne lâche pas le morceau. Les Dryades que Philippe Deniel a imaginé sont loin de la mythologie grecque, elles sont clairement SF et sont les vedettes assez fascinantes de ce roman. Une belle idée. Tout comme l’irruption de shamans et de guerriers Hurons en plein Paris.
Comme tout bon roman de cape et d’épée, La Vindicte du Corbeau comporte de nombreuses scènes d’action et des morceaux de bravoure avec un crescendo vers l’affrontement final. Un fait curieux, le méchant en chef, Lafayette n’apparaît que furtivement et comme la fin est ouverte, il est permis de penser qu’il se réserve pour une hypothétique suite.
Pour son premier roman, Philippe Deniel, talentueux nouvelliste, a choisi l’originalité et il s’en tire avec brio en réussissant à nous divertir de belle façon, dans un style agréable avec cette belle uchronie SF.
Éditeur : Pulp Factory
Collection : Geek Fiction
Illustration : Axelle Bouet
ISBN : 979-1097296025
Pages : 278
Prix :15 €
Dans une taverne de Bélianthe, deux haflelins , pêcheurs du dimanche, contemplent avec dégoût un saumon gigantesque accroché au dessus du bar.
– Je vais te dire, mon cher Torseracine, fait l’un d’eux. Le gars qui a pêché ça, c’est un sacré menteur !
Alors que Naigo Kurogane participe avec ses frères d’armes à des manœuvres pour démontrer la puissance de leur clan, ils sont massacrés par cinq hommes étranges aux capacités hors normes, les oni de Nagaki.
Aux portes de la mort, lui sera proposé un choix : l’oubli ou la vengeance. Ayant opté pour cette dernière, le jeune samouraï arpentera un chemin sanglant, fait de souffrances et de combats.
Accompagné dans sa quête par une prêtresse d’Amaterasu, il se dressera contre les oni de Nagaki et leur sombre projet qui pourrait bien causer la perte de l’Empire du Soleil Levant.
Seppuku aurait pu être un gentil conte japonais avec son gentil samouraï, sa jolie prêtresse d’Amaterasu ses démons (oni) un peu méchants qui vont être punis. Mais non.
Seppuku c’est un coup de poing dans le ventre et un coup de sabre qui vous ouvre les tripes. Romain d’Huissier (également auteur de jeu de rôles) a choisi, le trash, le gore, le sale et le violent. Ça défouraille à chaque coin de chapitre. Les âmes sensibles lâcheront le livre en hurlant au bout de quelques pages mais, les moins impressionnables vont être fascinés et emportés par cette furie littéraire. Les combats, les exactions sont décrits de manière cinématographique et rendent aussi bien la fureur guerrière de Naigo Kurogane qui veut venger les siens que la violence débridée des oni. Le surnaturel est bien présent comme dans tout conte du pays du Soleil levant. Les deux personnages principaux présentent tour à tour leur forces et leur faiblesses et sont toujours pleins de ressources dans ce récit dont le seul petit reproche que l’on peut lui faire c’est sa linéarité. Ceci n’empêchera pas le lecteur de dévorer cette excellente histoire de vengeance sanglante, premier texte de la collection Kabuto (dédiée au Japon) chez Ogmios, une toute jeune maison d’édition basée à Nice.
Éditeur : Ogmios
Collection : Kabuto
ISBN: 978 2 490352 03 6
Couverture :Max Bedulenko
Pages : 114
Prix :8 €
Nrukol le nain aime asticoter les elfes. Ce soir là , à la taverne le Bar à Thym, il demande à Ambrosius :
– Comment fait-on pour qu’une elfe attrape un torticolis ?
– Je ne sais pas.
– On lui offre un éventail !
Le monde de Zordar 